Convergences Corée / Afrique à l’aube de la IVe Révolution industrielle

Séoul cherche à renforcer sa présence en Afrique afin de sécuriser les sources d’approvisionnement en minerais critiques nécessaires à ses industries exportatrices engagées dans la IVe Révolution industrielle.

La sécurisation des sources d’approvisionnement en minerais critiques nécessaires à la « IVe Révolution industrielle », qui doit permettre d’assurer la décarbonation de l’économie et le basculement vers des sources d’énergie propre, constitue un enjeu majeur des 10 à 15 prochaines années. La nécessité, pour la plupart des puissances industrielles occidentales, de réduire leur dépendance criante en la matière à l’égard de la Chine les conduit à chercher à diversifier leurs fournisseurs. Nombre d’entre elles « lorgnent » sur le potentiel minier de l’Afrique, dont le sous-sol recélerait près de 30 % des minerais cruciaux à la révolution techno-industrielle en marche (cuivre, cobalt, lithium, graphique, manganèse, le nickel étant peu présent dans les entrailles du continent noir). Pouvoir accéder de manière pérenne à de telles ressources s’avère indispensable pour continuer à fabriquer semi-conducteurs et smartphones, mais aussi batteries électriques, aimants permanents, électrolyseurs et autres composants nécessaires à la mobilité de demain et à la production et au stockage de l’énergie bas carbone.

De « grandes manœuvres » diplomatico-industrielles agitent depuis environ un petite décennie le continent noir. Divers compétiteurs se livrent une course acharnée pour accéder à de telles ressources.  Dans cette nouvelle ruée vers l’Afrique (New scramble for Africa !), la Chine dispose d’une bonne longueur d’avance sur ses concurrents américains et européens puisqu’elle opère activement dans le secteur minier continental depuis plus d’un quart de siècle (le début de cette pénétration intervenant dès la fin des années 90 en Zambie). Mais de nouveaux acteurs tentent de s’immiscer dans cette « course aux minerais critiques ». Le « dernier inscrit » en date à cette compétition géoéconomique cruciale n’est autre que la Corée du Sud.

Une première historique réussie pour Séoul

Les 4 et 5 juin derniers, le pays du Matin calme a ainsi accueilli le tout premier Sommet Corée du Sud/ Afrique. Coprésidé par le chef d’État coréen, Yoon Suk-yeol, et son homologue mauritanien Mohamed Ould Ghazouani, président en titre de l’Union africaine, cette « grande messe » avait comme slogan « L’avenir que nous construisons ensemble : croissance partagée, durabilité et solidarité » et visait à renforcer les relations entre les deux parties d’une manière mutuellement bénéfique.

La Corée imitait en cela pas moins d’une dizaine d’autres puissances désireuses de renforcer leurs liens avec le continent noir, en reprenant à leur compte une initiative initiée par la France dès 1973. Un concept qui a fait souche depuis un peu partout à travers la planète (États-Unis, UE, Royaume-Uni, Russie, Chine, Inde, Italie, Brésil, Turquie, Israël, pétromonarchies du Golfe). Qui n’a pas son sommet avec l’Afrique ?

Cette première coréenne s’est avérée un succès puisque 48 délégations (sur 52 pays invités) ont participé à l’événement, dont 25 conduites par un chef d’État ou de gouvernement. L’Afrique de l’Est était présente en force (en particulier la Tanzanie et l’Ethiopie), les pays francophones relativement en retrait (à l’exception du président ivoirien Ouattara, qui avait fait le déplacement, ainsi que ses homologues togolais et mauritanien), tandis que les grandes économies continentales (Afrique du Sud, Nigeria, Égypte) étaient seulement représentées à un niveau ministériel. Cette affluence plutôt satisfaisante a conduit à la signature de près d’une cinquantaine d’accords de tous types (MoU de gouvernement à gouvernement ou entre agences de développement ou entreprises privées), couvrant de nombreux domaines (énergie, infrastructures, minerais, formation). La partie « Business Forum » a accueilli plus de 250 entreprises (56 africaines originaires de 17 pays et 196 coréennes), avec une vingtaine de contrats conclus dans la foulée, pour un montant approchant les 60 m$.

Pour réussir cette première, la diplomatie coréenne avait élaboré un narratif destiné à satisfaire les attentes de ses partenaires africains. Séoul entendait mettre en avant le destin commun des deux parties : des territoires jadis pauvres et colonisés (par le Japon pour la Corée), étant parvenus à s’émanciper de leur tutelle coloniale pour s’engager (à vitesse variable…) dans la voie du développement et de la prospérité. L’argumentaire coréen mettait en avant le fait de n’avoir jamais colonisé personne (contrairement à d’autres…) et d’avoir réussi un « miracle économique » en l’espace de quelques décennies, qui a permis à un pays pauvre, agricole et sans ressources particulières de se métamorphoser en la 13e puissance économique mondiale et de jouer les premiers rôles dans divers secteurs clefs de l’économie contemporaine (NTIC, semi-conducteurs, construction navale, automobile, armement, divertissement…). Une performance qui peut servir de modèle aux pays africains, pour la plupart toujours pauvres, mais qui disposent de réels atouts, qu’il s’agisse de très nombreuses ressources (agricoles, énergétiques et surtout minières) ou d’une démographie dynamique leur assurant une abondante main d’œuvre. De quoi laisser augurer une fructueuse relation « gagnant / gagnant » pour l’avenir.

L’objectif s’avère ambitieux, car la Corée part de loin dans sa relation avec le continent noir. Les échanges commerciaux entre les deux parties se sont élevés à pratiquement 23,9 Mds$ en 2023 (soit un peu moins de 2 % du commerce extérieur coréen), en progression certes significative au cours des dernières décennies (seulement 890 m$ en 1988, mais bien en deçà des échanges observés avec les autres grands compétiteurs diplomatiques et financiers opérant en Afrique. Les échanges Corée/ Afrique représentent ainsi à peine un dixième des échanges commerciaux entre la Chine et l’Afrique. Depuis le début des années 2020, ces échanges stagnent relativement, un peu au-dessus du seuil des 20 Mds$. La Corée exporte principalement des navires (à destination – fictive – du Libéria du fait du phénomène des pavillons de complaisance) et des produits pétrochimiques et importe du charbon sud-africain, du gaz naturel, du café et du cacao, l’Afrique du Sud étant, de loin (46,6 %), son principal partenaire commercial. La situation est relativement identique en matière d’investissements, le continent noir représente à peine moins de 2 % des investissements réalisés par Séoul à travers la planète. Ils se rapprochent lentement du seuil du milliard de $ (mais sans l’avoir atteint à ce jour) pour un total mondial de 63,38 Mds d’Outbound Foreign Direct Investment / OFDI en 2023, prioritairement canalisés vers l’Amérique du Nord. L’Afrique ne bénéfice par ailleurs que d’un quart de l’aide publique au développement sud-coréenne (loin derrière la zone Asie, à 49 %), les principaux bénéficiaires étant l’Éthiopie, l’Égypte et la Tanzanie. Autres indices de la modestie des liens actuels, Séoul n’entretient que 21 ambassades sur le continent noir (5 en Afrique du Nord et 16 en Afrique sub-saharienne quand le rival japonais en dispose de 38, sans parler de la Chine, omniprésente), et Korean Air qui, un temps, assurait des liaisons avec trois destinations africaines (Nairobi, Johannesburg et Le Caire) ne propose plus de vols directs avec ces métropoles africaines. Dans tous ces domaines, la marge de progression est immense.

Un triple objectif à atteindre

Séoul entendait profiter de ce sommet pour atteindre trois objectifs :

  • Confirmer son statut d’État pivot global (Global Pivotal State), nouveau paradigme de sa diplomatie, en consolidant sa posture internationale au-delà de la seule zone Asie Pacifique. Cette ambition nécessite de tisser des liens plus étroits avec l’Afrique – après avoir engagé ces dernières années des initiatives similaires en direction du Golfe arabo-persique, du Pacifique sud ou de l’Asie centrale. Une démarche d’autant plus urgente que le pays siège en tant que membre non permanent au Conseil de Sécurité des Nations Unies depuis janvier 2024 pour un mandat de deux ans et pourrait, à terme, être coopté pour rejoindre le cercle fermé du G7. Ce dernier redeviendrait alors le G8, appellation abandonnée depuis l’expulsion de la Russie en 2014 après son l’occupation de la Crimée et d’une partie du Donbass. Obtenir le soutien des 54 pays africains (ou du moins d’une large majorité d’entre eux), sachant qu’ils représentent plus d’un quart des membres des Nations Unies, constitue un atout majeur pour crédibiliser ces « nouveaux habits diplomatiques », en termes de statut et d’influence. L’occasion également de prendre un avantage conséquent sur le rival nord-coréen, dont la diplomatie mondiale est en pleine crise, en particulier en Afrique où Pyongyang a fermé en 2023 une demi-douzaine de ses ambassades, faute de pouvoir les entretenir financièrement (Angola, RDC, Ouganda, Sénégal, Guinée…), n’en conservant actuellement plus que 8 sur le continent noir. Séoul ne pouvait manquer une telle aubaine pour avancer ses pions en profitant de la défaillance de son rival du nord.
  • Ouvrir de nouveaux marchés à ses industries exportatrices en tenant compte des perspectives démographiques du continent africain et de son potentiel de croissance. Séoul entend profiter de la mise en place progressive de la Zone de libre échange continentale africaine (African Continental Free Trade Area/ AfCTA) visant à faire converger les 54 économies continentales pour instaurer un marché unifié d’1,4 milliard de consommateurs à ce jour (2,5 à l’horizon 2050). Celui-ci devrait devenir un des plus grands blocs de libre-échange au monde, générant un PIB de 3400 Mds$ et bénéficiant d’une démographie en pleine expansion en passe de faire émerger à la fois une force de travail bon marché et une masse de jeunes consommateurs technophiles qui ne peuvent que susciter la convoitise des grandes firmes exportatrices sud-coréennes, de Samsung à LG Electronics, en passant par Hyundai, SK Hynix et Daewo.
  • Et – surtout – sécuriser les chaînes d’approvisionnement en minerais critiques de plusieurs secteurs clefs de son économie fortement engagés dans la « IVe Révolution industrielle » et très demandeurs de cobalt, cuivre, graphite, lithium et manganèse dont le sous-sol africain regorge. Ces ambitions minières coréennes englobent également une « face cachée » résultant des besoins croissants de son industrie de défense en pleine expansion, et elle aussi grande consommatrice de minerais critiques et stratégiques (platine, titane…). Pouvoir accéder à ces gisements permettrait de réduire la très forte dépendance actuelle à l’égard de la Chine. Séoul importe de son grand voisin près de 80 % des minerais critiques nécessaires au bon fonctionnement de son industrie (96 % pour le graphite, 80 % pour le lithium, 65 % pour le cobalt..).

Le caractère stratégique d’une diversification de ces sources d’approvisionnement a été souligné, en octobre 2023, lors de l’annonce par Pékin de la limitation de ses exportations de graphite, décision ayant semé la consternation chez de nombreux industriels coréens. Le sommet Corée/ Afrique a permis de concrétiser en la matière un véritable « Plan B », en établissant des relations économiques étroites avec la Tanzanie, en passe de devenir un producteur majeur de graphite en compagnie de ses voisins du Mozambique et de Madagascar.

Le chef d’État coréen s’est entretenu en marge du sommet avec la présidente tanzanienne Samia Suluhu Hassan. Les deux pays ont décidé l’ouverture de négociations sur un futur accord de partenariat économique et se sont d’ores et déjà mis d’accord sur un prêt coréen de 2,5 Mds$ à la Tanzanie tout en concluant un accord pour l’exploitation par Séoul des ressources océanique du pays africain et – surtout – un MoU  sécurisant l’accès au graphite tanzanien. Un document crucial pour la stratégie du géant coréen de la sidérurgie Posco qui entend quadrupler d’ici 2030 sa production d’anodes de batteries et se doit, impérativement, de sécuriser ses approvisionnements en divers minerais critiques.

Au-delà du cas du graphite tanzanien, le principal succès de ce sommet pour Séoul concerne l’acceptation par les participants africains (point 15 de la déclaration finale) de la mise en place – à un niveau ministériel – d’un dialogue Corée/ Afrique sur les minerais critiques ayant pour but d’assurer la résilience des chaînes d’approvisionnement des principaux produits d’exportations coréens. Ce cadre de discussion est chargé de préciser de quelles manières les firmes coréennes vont pouvoir investir dans le secteur minier africain et comment vont-elles pouvoir aider les pays producteurs à générer localement de la plus-value dans la chaîne de valeur de ces différents minerais.

Au regard de ces enjeux, et pour reprendre la formule d’un diplomate coréen, « la coopération avec l’Afrique n’est pas une option : c’est une nécessité ». Et, de fait, ce premier sommet constitue un indéniable succès pour les deux parties. Un point d’étape est d’ores et déjà planifié, au niveau des ministres des Affaires étrangères, en 2026, pour fixer la date (et le lieu) d’une seconde édition.

Quelques pointes de déception chez certains Africains

Néanmoins, nombre de commentaires africains laissent apparaître une relative déception. Plusieurs sollicitations africaines, en particulier clairement formulées par le président kényan William Ruto lors de son intervention durant le sommet, ont été « escamotées » par les Coréens et n’apparaissent pas (ou très peu) dans la déclaration conjointe finale.

  • Les Africains ont tout particulièrement sollicité les Coréens afin qu’ils augmentent leurs contributions en matière de financements multilatéraux – en abondant davantage au guichet de prêts concessionnels de la Banque mondiale et en fournissant, en collaboration avec le FMI, davantage de droits de tirage spéciaux (DTS/ SDRs/ Special Drawing Rights) à la Banque africaine de développement (BAD), bailleur de fonds privilégié des pays africains pour le financement de leurs projets. Séoul n’a pas souhaité s’engager dans cette voie ni aborder frontalement la question de la dette, se bornant à annoncer la mobilisation dans un cadre purement bilatéral de 24 Mds$ d’aide liée d’ici 2030, en doublant le montant de son aide publique au développement (pour la porter à 10 Mds$) et en fournissant 14 Mds$ de financement pour accompagner les firmes sud-coréennes désireuses de commercer et investir sur le marché africain. L’essentiel de cette manne financière sera octroyé par le Korean Economic Development Cooperation Fund (EDCF).
  • Une autre déception est alimentée par la « timidité » coréenne en matière d’allègement des tarifs douaniers (très protecteurs) pour entrer sur le marché coréen et faciliter, en particulier, les exportations agricoles africaines. Si la Corée lorgne sur les opportunités que va offrir à terme l’AfCTA, elle écarte l’option d’un accord global de libre échange Corée/ Afrique pour privilégier une approche bilatérale, pays par pays, en fonction de ses besoins. Séoul entend proposer un large panel de formules aux finalités plus ou moins ambitieuses afin de faciliter l’accès mutuel des produits des deux parties à leurs marchés respectifs : accords de partenariat économique (Economic Partnership Agreements/ EPAs), cadres de promotion du commerce et de l’investissement (Trade and Investment Promotion Frameworks/ TIPFs), accords évitant la double imposition (Double Taxation Avoidance Agreements/ DTAAs) et accords de protection de l’investissement (Investment Protection Agreements/ IPAs). Un tel « saucissonnage » en fonction des besoins coréens et du profil du partenaire africain évite de négocier avec un front uni et ne peut que favoriser une relation économique asymétrique en faveur de Séoul. La Corée entend jouer sur les rivalités entre intérêts nationaux pour négocier au mieux une ouverture ciblée des marchés africains qui l’intéressent, moyennant la suppression parcimonieuse de ses barrières tarifaires et non tarifaires. Des négociations ont d’ores et déjà démarré avec la Tanzanie, le Kenya et le Maroc pour conclure au plus vite un accord de partenariat économique (EPA) et plus d’une quinzaine d’accords de portée plus limitée sont également dans les tuyaux avec d’autres pays.
  • Un dernier sujet de déception concerne les réticences coréennes, en dépit des grands discours, à accepter un réel partage de savoir-faire et des véritables transferts de technologies dans divers domaines d’avenir (robotique, biotechnologies, intelligence artificielle…). Séoul a mis en avant son initiative Tech4Africa en faveur de l’éducation et de la formation de la jeunesse africaine et s’est contenté de promettre de « partager son expérience » dans des domaines économiques et financiers très spécifiques, mettant en avant des solutions technologiques coréennes de gouvernance numérique comme le système de dédouanement électronique UNI-PASS, le système de passation de marchés en lignes KONEPS (Korea ON-line E-Procurement system) ou le service d’information statistique  KOSIS (Korean Statistical Information Service), sans certitude de réels transferts de technologies. Les Coréens apparaissent désireux de fournir une assistance concrète à la mise en place du projet de Pan-African Payment and Settlement System (PAPSS), un système de paiement continental unifié censé favoriser les échanges commerciaux au sein de l’AfCTA et simplifier le quotidien des opérateurs économiques.

Mais cet appui technique à la bonne gouvernance numérique se situe à des années-lumière des souhaits africains de développer des partenariats industriels dans le but de valoriser l’exploitation des minerais critiques, une revendication prioritaire des pays producteurs. Ces derniers souhaitent se positionner le plus haut possible sur la chaîne de valeur de ces minerais afin de localiser chez eux un maximum de plus-values et ne plus se contenter d’exporter des minerais bruts.

L’actuelle « course aux minerais critiques » offre aux pays africains une fenêtre d’opportunité pour – enfin – réussir l’industrialisation de leurs économies à l’occasion de la IVe Révolution industrielle. Un objectif qui doit se traduire par la localisation sur place de capacités de raffinage des minerais, avec l’ambition d’aller au-delà de cette phase initiale, en s’engageant dans la fabrication d’anodes, de cathodes, voire de batteries entières ou d’aimants, dans l’idée d’être – à terme – en mesure de produire des véhicules électriques « made in Africa ». Des projets pour lesquels les Coréens ne semblent guère enthousiastes et qu’ils rechignent à satisfaire. Sur ce point, la déception est réelle chez les producteurs africains. Mais d’autres partenaires pourraient s’avérer plus ouverts à de tels projets. La question ne manquera pas de se reposer au cours des prochains mois.

Entre discours politiquement correct, grandes promesses, petites avancées et réelles déceptions, ce premier sommet Corée/ Afrique souligne que la Corée du Sud semble avoir davantage besoin de l’Afrique (du moins de ses minerais critiques et bientôt de ses consommateurs) que l’inverse (au regard des modestes engagements financiers et promesses de coopération formulés par Séoul). Aux Africains de trouver des partenaires plus généreux. Le « Grand Jeu » pour les minerais critiques africains est loin d’être achevé et laisse augurer de nouveaux épisodes. À suivre…

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